Mai 2014
Le musée de l'histoire de la Vie Quotidienne du Talou de Saint Martin en Campagne expose près de 2 000 objets issus du patrimoine rural, artisanal, industriel et domestique. La Maison Mercier, datée du XVIe siècle, le plus ancien bâtiment de la commune accueillera une partie de la collection, l’autre partie étant présentée dans l’extension muséale nouvellement construite à cet effet.
Le musée réunit une collection très variée d’objets usuels, petits ou grands témoins de la vie quotidienne. Il présente à la fois le patrimoine matériel et immatériel de la région, englobant ainsi les pratiques sociales et culturelles, les pratiques religieuses et la vie professionnelle. Son objectif est de montrer les évolutions techniques et sociales de la fin du XIXe à la fin du XXe siècle.
La collection exposée a été constituée par le dépôt de l’association du Musée des Arts et Traditions Populaires du Talou et enrichie des dons et acquisitions récents de la commune de Saint Martin en Campagne.
Le parcours scénographique s’organise autour de thématiques illustrées par des objets-témoins, parfois inattendus, l’agriculture (carnets de bulletin de paie, bouchonneuse…), l’artisanat et l’industrie (pointeuse, taloche, bidon à lait…), le commerce et les services (cahier d’écolier, agitateur à linge…), la vie sociale et culturelle (poste de radio, dinette, machine à expresso…). Dans ce parcours particulier de « mémoires intimes », ces objets font écho à des souvenirs personnels ou familiaux.
Le musée d’Histoire de la Vie Quotidienne invite les visiteurs à découvrir ou redécouvrir leur patrimoine, des objets oubliés ou encore utilisés, symboles d’une époque, d’un métier, d’une région qui évoquent et transmettent l’histoire du quotidien.
Dossier de Presse
Octobre 2013
La première phase du projet de musée à St Martin en Campagne a été la sauvegarde de la maison Mercier, en plein coeur du village. Une ancienne bâtisse datant du XVIe siècle, avec ses colombages, son torchis ; une ancienne ferme devenue le bureau de poste du village.
Bientôt un musée de l’histoire de la vie quotidienne près de Dieppe
Culture. Le futur musée d’histoire de la vie quotidienne, à Saint-Martin-en-Campagne, est en plein chantier. Il devrait être terminé d’ici la fin du mois. Mais il n’ouvrira qu’à la fin du printemps.
Visite
Quand on arrive à Saint- Martin-en-Campagne près de la Maison Mercier, entre la mairie et l’église, on remarque un grand bâtiment moderne sortir de terre. C’est le seul musée de l’histoire de la vie quotidienne de la région. « Il y sera exposé des objets touchant différents domaines, de l’agriculture au commerce en passant par la vie domestique, comme des moulins à café, des poussettes…, explique Virginie Parailloux, la conservatrice du musée. Ils viendront aussi bien de la région dieppoise que du reste de la France. » Les 7 624 objets qui seront exposés par roulement dans ce musée viennent pour 85 % de l’association du musée des Arts et tradition du Talou et pour 15 % de la mairie qui les a obtenus grâce à des dons de particulier ou d’entreprise. Et datent de la fin XIXème jusqu’à la fin des années 1980.
Huit cents objets exposés
En attendant d’être restaurés pour être stockés dans les réserves installées sur la zone d’activité du Bois Nicolas, les objets sont entreposés dans des boxes situés juste derrière la mairie.
Le musée se décompose en deux bâtiments. La Maison Mercier datant du XVIe siècle, restaurée de fin 2008 à juillet 2010, et un autre bâtiment réalisé par l’architecte Clothilde Foltzer et suivi par le conducteur de travaux, Jean-François Leconte du cabinet A4 architectes. Sa construction a commencé en février 2012 ; il devrait être livré d’ici la fin du mois d’octobre, voire début novembre.
À l’extérieur, au niveau de l’entrée de la construction, une sorte d’auvent est bâti. « Cet espace servira à exposer certains objets de la collection », détaille la conservatrice. On entre dans un grand hall, avec un sol gris foncé. Il servira d’accueil et la boutique du musée y sera installée. Au bout de cette longue salle, une pièce accueillera les enfants pour leur apprendre comment étaient fabriqués les objets du passé, à quoi ils servaient, comment ils ont évolué…
Au sous-sol, un immense espace, la collection permanente y sera exposée, et une petite salle y sera consacrée à l’exposition temporaire.
Le parcours pour les futurs visiteurs sera divisé par thèmes. « Pour la collection permanente, environ huit cents objets seront liés à l’agriculture, au commerce et aux services, à la vie sociale et culturelle, à l’artisanat, à la vie domestique, à la diffusion du son de la TSF jusqu’au transistor, explique-t-elle. On fera tourner la collection régulièrement pour que tous les objets puissent être vus par le public. »
Du sous-sol du nouveau bâtiment, on peut passer à la maison Mercier qui sera aussi un lieu d’exposition. « On parlera des métiers de l’artisanat comme la restauration de bâtiments, les métiers de maçon, charpentier, couvreur, peintre… Et sera aussi expliqué le nom donné au territoire, le Talou puis le Petit Caux. » En attendant l’ouverture, au mieux en avril prochain, un gros travail d’inventaire et de nettoyage des pièces est en cours. Un travail de titan réalisé par trois des six salariés du musée.
Le financement
Tous les travaux sont payés par la commune de Saint-Martin-en-Campagne, sauf une partie accordée par la fondation du Patrimoine et Total pour la restauration de la maison Mercier. Les aménagements extérieurs sont financés par la communauté de communes. La restauration de la maison Mercier s’élève à 1,3 M €, les travaux des musée à 2,4 M€, hors muséographie (800 000 €), et les travaux de construction de la réserve, 1,7 M €. La mairie de Saint-Martin et l’association du musée des arts et traditions populaires du Talou sont à l’origine du projet.
150 : C’est la surface d’exposition en m² de la Maison Mercier.
1 200 : C’est la surface totale en m² du bâtiment en construction. La surface d’exposition permanente est de 592 m² et temporaire est de 89 m². Soit un total de 681 m².
963 : C’est la surface en m² de la réserve où seront stockés les objets qui ne seront pas exposés au musée.
200 : En m², c’est la surface des boxes où sont stockés temporairement les objets.
Extrait d'un article de Suzelle Gaube - Publié Dans Paris-Normandie du 9 octobre 2013.